Pourquoi un tel engouement pour les cultures protéiques ?
L’essor des protéines végétales s’explique par plusieurs dynamiques, tant environnementales, économiques que sociétales.
La crise écologique et la réduction des impacts environnementaux
L’élevage est aujourd’hui responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale (FAO, 2019). En favorisant les régimes riches en protéines végétales, on pourrait drastiquement réduire ces émissions. Par exemple, selon une étude de l’Université d’Oxford, consommer des légumineuses au lieu de viande bovine peut réduire de plus de 90 % les émissions associées à ce repas.
De plus, les légumineuses, grâce à leur capacité à fixer l’azote, permettent de limiter l’usage des engrais chimiques, réduisant ainsi l’impact environnemental de l’agriculture.
Des alternatives économiques et résilientes
Les cultures protéiques, souvent moins gourmandes en eau et en énergie, représentent également une réponse aux préoccupations d’efficience économique et de résilience face aux aléas climatiques. En période de sécheresse ou d’instabilité économique, produire localement des protéines végétales peut s’avérer stratégique pour éviter une dépendance excessive aux importations.
Une réponse à l’évolution des attentes des consommateurs
Les régimes végétariens, végétaliens et flexitariens séduisent une frange toujours croissante des consommateurs. Une enquête IFOP réalisée en 2021 révélait que 33 % des Français déclaraient vouloir réduire leur consommation de viande. Cette tendance nourrit un marché en forte croissance : les ventes de produits alternatifs, comme les steaks ou yaourts végétaux, ont bondi de 49 % en 4 ans (IRI, 2022).