Les bénéfices : entre résilience à long terme et amélioration des rendements
Les avantages du paillage et du mulching en grandes cultures sont nombreux, tant pour la préservation des sols que pour l’amélioration des performances agronomiques. Voici les principaux bénéfices observés :
1. Protection des sols contre l’érosion
En France, chaque année, ce sont près de 1,5 tonne de terre par hectare qui disparaissent à cause de l’érosion (source : Inrae). Le paillage agit comme un bouclier, limitant les effets destructeurs des pluies battantes et du vent. Une couche de mulch peut réduire de 50 % les pertes en sédiments lors de fortes précipitations.
2. Régulation thermique et hydrique
En recouvrant le sol, le mulch limite l’évaporation de l’eau, particulièrement précieuse en période de sécheresse. Plusieurs études indiquent que les sols paillés conservent entre 25 et 50 % d’humidité en plus par rapport aux sols nus. Par ailleurs, le mulch joue un rôle d’isolant thermique, réduisant les amplitudes de température au niveau des racines et favorisant ainsi la croissance des cultures.
3. Apport de matière organique
Les mulchs organiques, comme la paille ou les résidus de culture, enrichissent progressivement le sol en humus en se décomposant. Ce processus joue un rôle clé dans l’amélioration de la structure du sol, renforçant sa capacité à retenir l’eau et les nutriments. De plus, un sol enrichi en matière organique augmente la biodiversité des micro-organismes, indispensables à sa fertilité.
4. Réduction des adventices
Le mulch agit également comme une barrière contre la colonisation des adventices, limitant leur émergence de 50 à 80 % selon les types de cultures et les matériaux utilisés. Cette réduction des "mauvaises herbes" diminue le recours aux herbicides, un enjeu crucial dans la transition vers une agriculture plus verte.