Intégrer les techniques économes dans des systèmes résilients
Le lien entre gestion de l’eau et autres pratiques agricoles ne doit pas être négligé. L’irrigation, si efficace soit-elle, ne peut être vue comme une solution isolée. Voici comment elle s’inscrit dans une agriculture plus résiliente et durable :
1. Associer irrigation et agroforesterie
En combinant arbres et cultures, les systèmes agroforestiers favorisent le maintien de l’humidité dans les sols. Les arbres agissent comme des pare-vent, limitant l’évaporation, et leurs racines profondes aident à remonter l’eau des nappes phréatiques vers les couches supérieures.
De plus, la décomposition des feuilles tombées au sol crée une couche organique qui retient l’eau, augmentant la résilience des cultures aux épisodes de sécheresse.
2. Repenser les types de cultures
Le choix des cultures joue également un rôle clé dans les économies d’eau. Les plantes endémiques ou adaptées à des climats secs sont des alliées précieuses. Le sorgho, par exemple, consomme environ 30 % d’eau en moins que le maïs, tout en assurant des rendements élevés dans des conditions arides.
Sur ma ferme expérimentale, j’ai observé que les associations entre plantes demandant peu d’eau et celles favorisant la couverture du sol maximisent à elles seules les économies d’arrosage. Par exemple, l’association lentilles et orge a montré de très bons résultats.